Lutte à la MAF de Fresnes
5062016 Commentaires : Aucun commentaire »Catégories : Politique
Source : Mediabask
Itziar Moreno a été transférée de la prison de Fresnes vers celle de Fleury-Mérogis.
Itziar Moreno a été mise à l’isolement depuis le 2 mai. L’association des familles de prisonniers Etxerat a fait savoir le 31 mai 2016 sur les réseaux sociaux qu’elle serait transférée vers l’établissement pénitentiaire de Fleury-Mérogis.
La grève de la faim de nombreux prisonniers basques en soutien à Itziar Moreno pour protester contre sa mise à l’isolement a cessé samedi 28 mai. Les prisonniers hommes et basques de Fresnes s’étaient ainsi mis en grève de la faim durant 19 jours avant qu’Itziar Moreno et Ekhiñe Eizagirre, ne les rejoignent dans ce mouvement.
Des bus sont partis de plusieurs villes du Pays Basque. Direction : la prison de Fresnes, en région parisienne.
Le mouvement de protestation qui s’est répandu dans plusieurs prisons en soutien à la détenue Itziar Moreno a pris plus d’ampleur ces derniers jours. Les Basques en détention à l’Ile de Ré ont débuté un jeûne. Tous les vendredis, Jakes Esnal, Jon Rubenach, Ander Mujika, Fermin Martinez et Zigor Merodio ne s’alimenteront pas. Ils ont par ailleurs demandé au directeur de l’établissement qu’il se renseigne auprès de son confrère de Fresnes sur la situation des détenus basques.
En attendant, au Pays Basque, l’envoi de lettres au ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas se poursuit. Une initiative relayée par le parti abertzale Sortu, le syndicat LAB et le mouvement de jeunes Ernai.
Des centaines de personnes rassemblées
Vendredi 20 mai, le Comité de solidarité avec le peuple basque (Paris) se rassemblait devant la Maison d’arrêt des hommes de Fresnes, en présence du militant anarchiste Lucio Urtubia.
Le même jour, une délégation de soutiens d’Itziar Moreno remettait un courrier au consul de l’État français, à Bilbo. Ses proches revenaient sur l’origine de l’isolement de la jeune femme, un châtiment « disproportionné » dont la campagne de sensibilisation a d’ores et déjà abouti à l’envoi de nombreux courriers.
Parmi les émissaires, la porte-parole de Sortu Amaia Izko a évoqué des mesures érigées sur « la vengeance à l’égard des détenus politiques » pour « mettre en difficulté la résolution du conflit », appelant à l’union des forces pour en finir avec l’isolement et la dispersion. Un point de vue partagé par la co-présidente du Comité des droits de l’Homme au Pays Basque Anne-Marie Michaud dans une interview accordée à MEDIABASK.
Au Pays Basque Sud, les rassemblements se sont multipliés. Le 20 mai, des centaines de personnes se mobilisaient dans une trentaine de villes et de villages. Et de Donostia à Errenteria (Gipuzkoa), d’Iruñea (Nafarroa) à Gasteiz (Araba) et Algorta (Bizkaia), résonnait la solidarité avec les détenus basques.