[PODCAST] Txalaparta du samedi 28 mars 2020

29032020

logo fppTxalaparta est une émission du CSPB diffusée sur Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM, les seconds et quatrièmes samedi du mois de 18 h à 19 h 30.

Si vous avez manqué l’émission en direct, vous pouvez l’écouter avec le lien ci-dessous :

- à 4 minutes 50 du début : introduction de Juan : La crise du coronavirus et le confinement sont encore plus difficiles à vivre pour les prisonnières et les prisonniers, en particulier pour les prisonniers âgés et/ou malades,
- à 18 minutes 10 du début : entretien avec Jeanine Beyrie, mère de Lorentxa Beyrie, prisonnière politique basque détenue à Roanne,
- à 42 minutes 45 du début : entretien avec Gaston, l’un des auteurs de la bande dessinée Tintin en Euskadi, qui vient d’être rééditée,
- à 1 heure 8 minutes 50 du début : Fleur, « La Parisienne Libérée » vit au Pays Basque depuis trois ans. Elle parle de ses engagements, de son attachement à la Soule et à l’Euskera, la langue basque.




Communiqué des Artisans de la paix

26032020

Les Artisans de la paix  – communiqué du 26 mars après les ordonnances du Ministère de la Justice

Quelles conséquences pour les prisonnier.e.s basques?

Les annonces de la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet de ce mercredi ont fermé la porte à toutes perspectives de sorties possibles pour les prisonnier.e.s basques les plus vulnérables au COVID 19. En effet, la mise en application des ordonnances, excluent toutes personnes condamnées dans le cadre des législation anti-terroristes. Une fois de plus, toutes perspectives d’aménagements de peines pour les prisonniers basques est exclues.

Or, aujourd’hui , parmi les 37 prisonnier.e.s (29 hommes et 8 femmes) 5 prisonniers basques (Jakes Esnal, Gurutz Maiza Artola, Josu Urrutikoetxea, Jon Parot, Xitor Haramboure) ont plus de 65 ans, et 3 d’entre eux (Maiza Artola, Haramboure, Urrutikoetxea) sont atteints de pathologies, les rendants extrêmement vulnérables à ce virus, de plus, Ibon Fernandez Iradi atteint d’une sclérose en plaque est toujours incarcéré.  En maintenant ces prisonniers basques dans une situation aussi vulnérable, le pouvoir joue avec le feu.

La situation de ces prisonniers basques auraient dû entrer dans le cadre d’application de ces mesures. Nous n’acceptons pas une telle discrimination, et appelons à ce que le droit soit appliqué à toutes et à tous, en toutes circonstances ! Ces prisonniers doivent être  libérés.

La fin des mesures d’exception et l’ombre du Parquet Nationale Antiterroriste (PNAT).

Le fait d’écarter les prisonnier.e.s basques se situe en contradiction avec la feuille de route validée depuis deux ans par la délégation du Pays Basque et le Ministère de la Justice.

Nous le réaffirmons une fois de plus, il est essentiel que la fin de l’application des mesures d’exception aux prisonnier.e.s basques soit une réalité. Le droit aux remises en liberté doit être  appliqué pour les prisonnier.e.s basques, tout comme la suspension de peine pour les prisonnier.e.s malades. En effet, l’application du droit à la libération conditionnelle aurait déjà permis que,  Lorentxa Beyrie, Jon Parot, Frédéric Haramboure et Ibon Fernandez Iradi, soient parmi les leurs en ce moment de confinement général de la population.

De plus, il est a rappeler dans le cadre des nouvelles lois antiterroristes, les ressortissants étrangers (donc la majorité des prisonnier.e.s basques incarcérés en France) se sont trouvés exclus de toutes possibilités de demande de libération conditionnelle. Etat de fait qui a été déclaré inconstitutionnel par le Conseil Constitutionnel, suite à une procédure concernant la prisonnière basque Alaitz Areitio. Cette dernière est libérable au plus tard le 20 octobre prochain.

Nous ne pouvons que pointer à nouveau le rôle du PNAT. Ces derniers mois, nous n’avons pas cessé de dénoncer l’attitude vengeresse du Parquet National Antiterroriste et ces conséquences dévastatrices, incarnées par la situation de  frédéric Haramboure, Ibon Fernandez et Lorentxa Beyrie, toujours incarcérés, après l’appel du PNAT révoquant une première décision de libération.

Le 9 avril prochain, le délibéré de la demande de libération conditionnelle de Jakes Esnal sera rendu. Nous exigeons que cette demande soit acceptée et que le PNAT soit à la hauteur  du changement historique vécu en Pays Basque.

Que dans l’immédiat,  Jakes, Jon, Xistor, Gurutz, Ibon et Josu soient libérés!

Et enfin, qu’on en finisse définitivement avec les mesures d’exception!




Les personnes prisonnières ont le droit et doivent pouvoir accéder à toutes les mesures de prévention et de protection

25032020

Voici ce que nous demandons en urgence : la libération immédiate des prisonniers gravement malades, de ceux qui ont plus de 70 ans et de ceux qui remplissent tous les critères de la conditionnelle, ainsi que le passage au 3ème degré des prisonniers de l’État espagnol qui ont déjà bénéficié de permissions de sortie.

ETXERAT (25-03-2020). Nous vivons en ce moment une période très difficile et très compliquée, partout et pour tout le monde. Peur, incertitude, insécurité et, de façon évidente, beaucoup de souffrance, à quoi il faut ajouter les tensions et les difficultés liées à une mesure aussi contraignante pour les personnes que le confinement. Or, le plus grand confinement de tous, c’est la prison.

En ce moment, notre propre sécurité et celle des personnes auxquelles nous tenons sont notre priorité. Les mesures de prévention pour éviter la contagion, celles de protection quand il y en a et le suivi médical quand la maladie se déclare sont nos principales préoccupations. Gants, masques, gels hydro-alcooliques, vitres de protection, distances de sécurité et tout un protocole pour éviter d’être contaminé et de contaminer d’autres personnes. Dans ce contexte, voici la situation sur laquelle nous voulons attirer l’attention :

en prison, qui est le plus grand des confinements comme nous l’avons dit plus haut, la situation est très différente. Les personnes incarcérées n’ont pas accès aux mesures et aux protocoles de prévention que nous avons à notre disposition. Ils n’ont pas de gants, ni de gel, c’est à peine si, et au prix de nombreuses difficultés, ils pourront récupérer une bouteille d’eau de Javel. Il sera également très difficile de garder la distance de sécurité, aussi bien entre les prisonniers qu’entre prisonniers et surveillants, dans des espaces aussi réduits, fermés et soumis à des règlements comme l’obligation de rester ensemble à certaines occasions, les procédures de fouilles et l’envahissement de l’espace vital.

Si la situation générale, au regard du coronavirus, est préoccupante, elle l’est encore plus dans les prisons. Nous ne voulons pas tenir un discours alarmiste, mais faire connaître une situation que la majorité de la population ignore. La surpopulation, les espaces réduits et fermés, peu ou pas ventilés, ne peuvent que nous alerter encore plus. Les mesures d’hygiène sont très limitées, et celles de prévention et de protection, comme nous l’avons déjà dit, quasi nulles. Il s’agit d’une population affaiblie en général par les conditions d’enfermement et une alimentation et une hygiène déficientes, propices à la contagion.

Avant tout, nous voulons attirer l’attention sur le droit de toutes les personnes incarcérées à accéder aux mêmes mesures de prévention et de protection que le reste de la population. Il s’agit du droit à la santé et du droit à la vie, droits qui devraient primer sur tout le reste. Comme signalé par l’OMS, les personnes prisonnières ont le même droit à la santé que les autres et, dans leur cas, c’est l’État qui est le garant de leur intégrité et de leur vie. En ce qui concerne les mesures prises actuellement pour éviter de possibles contaminations, elles ne peuvent en aucune façon limiter ou annuler les droits des prisonniers déjà fortement limités.

Nous attirions récemment l’attention sur les prisonniers gravement malades et ceux âgés de plus de 70 ans qui sont toujours en prison. En raison de leur condition de santé et d’âge, ils appartiennent à des groupes considérés à haut risque dans la situation actuelle ; en raison de leur condition de prisonnier, ce risque est augmenté par les conditions dans lesquelles ils vont devoir faire face à la pandémie dans la prison. La nécessité d’aborder la situation de ces prisonniers avec l’urgence et la responsabilité adéquates est confirmée par le premier décès en prison à cause du Covid-19 dont nous venons d’avoir connaissance (prison d’Estremera – Madrid). Il s’agit d’une prisonnière de 78 ans, avec polypathologie. Les autorités pénitentiaires et judiciaires, dont la première responsabilité est de veiller sur l’intégrité des personnes incarcérées, doivent expliquer pourquoi une personne de plus de 70 ans, et de plus malade, était toujours en prison. Elles devront aussi expliquer pourquoi ce décès a été caché pendant quatre jours, et quels autres éléments elles sont en train de dissimuler.

Nous devons lancer un appel urgent à aborder la situation de ces personnes, avec la diligence et l’humanité que les circonstances actuelles exigent. Leur libération, qui aurait déjà dû avoir lieu, est prévue par la législation pénitentiaire. Nous ne pouvons comprendre leur maintien en prison que comme une volonté de mettre leur vie encore plus en danger. Pourquoi ? Sur quels critères les mesures humanitaires sont-elles appliquées ou non aux personnes incarcérées ?

La récente information selon laquelle l’État français va remettre en liberté près de 5.000 prisonniers, parmi lesquels ceux qui sont gravement malades est, sans aucun doute, une bonne nouvelle. Cette mesure améliorera, au moins un peu, la surpopulation existante et permettra une meilleure protection pour ces 5.000 personnes qui n’auraient pas pu y avoir accès autrement. Reste à savoir si l’État français va appliquer cette mesure avec l’humanité qu’elle requiert ou s’il va céder à de nouvelles pressions politiques, en en privant les prisonniers politiques basques gravement malades, pour aggraver encore le risque qu’ils encourent et augmenter la souffrance de leur entourage.

En ce qui concerne la situation dans les prisons, il est très difficile de tracer une carte générale car chacune est régie non seulement par son propre règlement mais aussi par sa propre interprétation des règlements généraux. De plus, les restrictions qui ont été imposées aux communications limitent l’information que nous pouvons recevoir de la part de nos parents et amis prisonniers.

Dans certaines prisons, nos proches nous ont fait savoir que des modules ont été vidés pour pouvoir être utilisés en cas d’isolement médical ou de quarantaine. La mesure est sans doute nécessaire, et même indispensable, mais nous nous demandons si tout cela ne signifie pas une augmentation de la population dans les autres modules, et donc une augmentation du risque. Quoiqu’il en soit, il est ESSENTIEL DE GARANTIR L’ASSISTANCE MÉDICALE dans les conditions exigées par le contrôle de la pandémie. Sachant parfaitement que l’assistance médicale dans les prisons est toujours déficitaire, nous nous demandons avec une inquiétude légitime si les équipes médicales ont été assurées et renforcées pour faire face à la pandémie à l’intérieur des prisons.

D’autre part, nous pouvons dire que les mesures qui ont été prises sont majoritairement restrictives et affectent principalement les communications. Nous comprenons que la suspension des communications répond à la nécessité de limiter les possibilités de propagation du virus, mais aucune mesure alternative n’a été mise en place pour éviter la déconnexion entre la personne incarcérée et sa famille, même si le nombre d’appels autorisés a été augmenté dans l’État espagnol, passant de 8 à 12. Ces appels, à durée limitée et qui supposent un coût financier important (et une augmentation de ce coût au pire moment pour beaucoup de familles), ne peuvent en aucun cas remplacer les communications habituelles, déjà fortement limitées en temps normal.

Nous ajoutons à cela que, parmi les mesures adoptées par Correos (la Poste de l’État espagnol) dans le cadre de l’état d’alarme, figure celle de ne plus distribuer la presse écrite, ce qui suppose un isolement encore plus grand pour nos parents et amis éloignés et dispersés. Et tout cela à un moment où les liens familiaux et la communication sont plus importants que jamais ; avoir des nouvelles des uns et des autres, savoir comment ils vont, se rassurer et tenter de maintenir une certaine tranquillité.

En résumé : nous considérons comme extrêmement préoccupante la situation actuelle dans les prisons, et comme alarmante celle qui peut se produire. Les autorités pénitentiaires espagnoles et françaises doivent augmenter les mesures pour garantir la prévention et la protection ; pour garantir l’intégrité et la santé des personnes incarcérées et, de la même façon, garantir leurs droits essentiels. C’est leur première responsabilité.
La situation exige des actes courageux qui, de toute façon, sont déjà prévus par la législation actuelle. Nous rappelons que de nombreux prisonniers devraient déjà avoir été libérés, et que seule une distorsion de la législation les maintient derrière les barreaux, de façon à ajouter des châtiments supplémentaires à leur condamnation.

Nous demandons :

- La libération immédiate des prisonniers gravement malades.

- La libération immédiate des prisonniers de plus de 70 ans.

- La libération immédiate des prisonniers en situation d’accéder à la libération conditionnelle, mesure systématiquement refusée dans l’État français aux prisonniers politiques basques bien qu’ils remplissent tous les critères exigés par la loi.

- La libération par l’application du 3ème degré aux prisonniers de l’État espagnol qui ont déjà bénéficié de permissions de sortie, puisqu’une fois ces permissions obtenues, l’attribution du 3ème degré n’est plus qu’une simple question de délais.

- Que les prisonniers puissent accéder aux éléments et mesures de prévention, protection et désinfection prévus dans le protocole de sécurité pour faire face à la pandémie.

- Que les équipes médicales dans les prisons soient renforcées pour garantir l’assistance médicale 24 heures sur 24, avec l’efficacité et la sécurité qu’exigent les caractéristiques de cette pandémie.

- L’installation de systèmes d’appels vidéo dans les prisons pour éviter les conséquences de la suspension des visites. Et que l’administration pénitentiaire assume le coût financier de tous les appels téléphoniques.




INITIATIVE DU COLLECTIF DES PRISONNIERS POLITIQUES DE LANNEMEZAN

20032020

Lannemezan, 18 mars 2020

Kaixo !

Nous, les prisonniers politiques basques du Collectif de Lannemezan nous avons mis en marche une initiative pour demander la libération de Jakes ESNAL, Frederick HARAMBURU et Jon PAROT.
Le 8 avril Jakes ESNAL, Frederick HARAMBURU et Jon PAROT entameront leur 31éme année de détention. Jusqu’à quand vont-ils rester incarcérés ?
L’État français avait condamné Jakes ESNAL, Frederick HARAMBURU et Jon PAROT à la réclusion criminelle à perpétuité pour des faits commis dans l’État espagnol. S’ils avaient été jugés et condamnés en Espagne ils seraient libres sans aucune contrainte.
Ils ont 69, 66 et et 68 ans respectivement, et cela fait plus de 10 ans qu’ils pourraient bénéficier d’une liberté conditionnelle. Les dernières demandes de liberté conditionnelle ont été acceptées par le Tribunal antiterroriste d’Application des Peines, mais le parquet a interjeté appel. Lors des procès en appel les arguments aussi absurdes qu’incohérents du parquet ont été repris par la Cour d’Appel. Entre autres, il était évoqué le risque de s’engager de nouveau dans la lutte armée,
demande prématurée…
Ça suffit ! L’État français doit impérativement prendre en compte le Processus de Paix et les efforts faits dans ce sens, il faut libérer Jakes ESNAL, Frederick HARAMBURU et Jon PAROT.
En 2017 une demande de commutation de peine a été faite auprès du Président de la République française. Si Emmanuel Macron signe cette demande, la peine de réclusion à perpétuité passerait à une peine de 30 ans. Jakes ESNAL, Frederick HARAMBURU et Jon PAROT sortiraient de prison.
Le but de notre initiative c’est que le cri de la société basque résonne à l’Élysée, afin que le Président de la République signe cette commutation.

Pour cela nous avons rédigé une lettre que nous vous proposons d’envoyer.
• Initiative, part 1 : envoi massif de lettres par moyen de la Poste.
• Dates : Entre le 25 mars et le 8 avril

• Adresses :

Emmanuel MACRON

Président de la République
Palais de l’Élysée,
55 rue du Faubourg-Saint-Honoré

75008 Paris, France

Nicole BELLOUBET
Ministre de la Justice
13 Place Vendôme
75001 PARIS

Collectif des prisonnier.e.s politiques basque de LANNEMEZAN

 




[PODACST] Txalaparta du samedi 14 mars 2019

15032020

logo fppTxalaparta est une émission du CSPB diffusée sur Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM, les seconds et quatrièmes samedi du mois de 18 h à 19 h 30.

Cette émission est largement consacrée à la situation de toutes les femmes en prison, avec la diffusion d’enregistrements réalisés le 7 mars au cours d’une soirée organisée par l’OIP à Paris sur ce sujet.

Si vous avez manqué l’émission en direct, vous pouvez l’écouter avec le lien ci-dessous :

- à 6 minutes 18 du début: introduction de Juan : Le coronavirus et nos libertés.
- à 10 minutes 50 : Les femmes détenues, chanson et témoignages de prisonnières.
- à 18 minutes 30 : Infos
- à 30 minutes : Intervention de Natacha Chetcuti-Osorovitz, sociologue qui a travaillé dans les prisons.
- à 53 minutes : Intervention d’Audrey Chenu ex-prisonnière et discussion.
- à 1 heure 16 minutes 57 : Le « partenariat public-privé » dans les prisons expliqué par Natacha Chetcuti-Osorovitz







Jeunesse et Développement |
RELATOS DE EDGAR |
Politique buzz en Eure-et-Loir |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Luisant Pour Tous
| Collectif antilibéral de Ch...
| Blog de Michel Issindou