[PODCAST] Txalaparta du 23 juillet 2022

23072022

juan fpp

Txalaparta est une émission du CSPB diffusée sur Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM, les seconds et quatrièmes samedis du mois de 18 h à 19 h 30.

L HYPOTHESE DEMOCRATIQUE   Le long-métrage documentaire de Thomas Lacoste « L’hypothèse démocratique – Une  histoire basque » est actuellement diffusé en Pays Basque, mais aussi à Paris. Txalaparta propose cette semaine, après les dernières nouvelles sur la situation des prisonnie.re.s, la diffusion d’un entretien avec Thomas Lacoste enregistré en mars 2022.

Son film propose le récit sensible de la sortie politique du dernier et plus vieux conflit armé d’Europe occidentale. Y intervient un grand nombre de personnalités basques impliquées dans l’histoire du conflit et de sa résolution, notamment des membres historiques d’ETA : Eugenio Etxebeste Arizkuren « Antton » (responsable des négociations d’Alger en 1989, déporté de 1984 à 1997) ; Arantxa Arruti (torturée par la Guardia Civil, jugée lors du procès de Burgos) ; José Manuel Pagoaga « Peixoto » (présent aux négociations de Txiberta en 1977, laissé pour mort le 13 janvier 1979 à Saint-Jean-de-Luz) ; David Pla Martin (dernier porte-parole d’ETA, présent lors des négociations d’Oslo de 2011 à 2013, incarcéré en France au moment du tournage) ou encore Josu Urrutikoetxea, présent lors des négociations de Genève (2005-2007) et d’Oslo (2011-2013) et annonciateur de la dissolution d’ETA le 3 mai 2018.

En fin d’émission, comme chaque été, Txalaparta propose un cours d’initiation à l’Euskara, la langue basque.

Si vous avez manqué l’émission en direct, vous pouvez l’écouter avec le lien ci-dessous :




Déclaration finale d’ETA au Peuple Basque

3052018

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ETA, organisation socialiste révolutionnaire basque de libération nationale, souhaite informer le Peuple Basque de la fin de sa trajectoire, après la ratification par ses militants de la proposition de mettre un terme au cycle historique et à la fonction de l’Organisation. En conséquence de cette décision

  • ETA a entièrement défait l’ensemble de ses structures.
  • ETA a mis un terme à toute son activité politique. Elle ne sera plus un acteur qui exprime des positions politiques, engage des initiatives ou interpelle d’autres acteurs.
  • Les ex-militants et ex-militantes d’ETA poursuivront la lutte en faveur d’un Pays Basque réunifié, indépendant, socialiste, euskaldun et non patriarcal dans d’autres champs,   chacun dans le domaine qu’il considère le plus opportun, avec la responsabilité et l’honnêteté de toujours.

ETA est née alors que le Pays Basque agonisait, étouffé par les serres du franquisme et assimilé par l’État jacobin, et maintenant, 60 ans plus tard, un peuple vivant existe et veut décider de son avenir, grâce au travail réalisé dans différents domaines et la lutte menée par plusieurs générations.

ETA veut mettre un terme à un cycle dans le conflit qui oppose le Pays Basque aux Etats, caractérisé par l’usage de la violence politique. Malgré cela, les États s’entêtent à perpétuer ce cycle, conscients de leur faiblesse dans la confrontation strictement politique et craignant la situation qu’engendrerait la résolution complète du conflit. En revanche, ETA n’a pas du tout peur de ce scénario démocratique, et c’est la raison pour laquelle elle a pris cette décision historique, pour que le processus en faveur de la liberté et de la paix continue à travers d’autres voies. C’est la conséquence logique de la décision adoptée en 2011 d’abandonner    définitivement la lutte armée.

Dorénavant, le principal défi sera celui de construire en tant que peuple un processus axé sur l’accumulation des forces, la mobilisation populaire et les accords entre différents acteurs, tant pour aborder les conséquences du conflit que ses causes politiques et historiques. La concrétisation du droit de décider afin d’obtenir la reconnaissance nationale sera l’élément clé. L’indépendantisme de gauche va œuvrer pour que cela ouvre la voie à la constitution de l’État Basque. Cette ultime décision, nous l’avons adoptée pour favoriser une nouvelle phase historique. ETA est née du peuple et, à présent, elle se dissout en lui.

GORA EUSKAL HERRIA ASKATUTA!

GORA EUSKAL HERRIA SOZIALISTA!

JO TA KE INDEPENDENTZIA ETA SOZIALISMOA LORTU ARTE!

Pays Basque, 3 mai 2018

Euskadi Ta Askatasuna

E.T.A.

 




ETA au peuple basque : déclaration sur les dommages causés

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L’organisation ETA a fait parvenir le communiqué suivant au journal basque GARA :

ETA, organisation socialiste révolutionnaire basque de libération nationale, veut reconnaître à travers cette déclaration les dommages causés tout au long de son parcours armé, et manifester son engagement pour dépasser définitivement les conséquences du conflit, afin que cela ne se reproduise pas.

Pendant ces décennies, notre pays a connu beaucoup de souffrances : des morts, des blessés, des personnes torturées, séquestrées ou contraintes à fuir à l’étranger. Une souffrance démesurée. ETA reconnaît la responsabilité directe qu’elle a eue dans cette douleur, et souhaite déclarer que rien de tout cela n’aurait jamais dû se produire ou que cela n’aurait pas dû se prolonger autant dans le temps, car ce conflit politique et historique aurait dû trouver une solution démocratique juste depuis longtemps. De fait, la souffrance régnait dans notre pays avant la naissance d’ETA, et elle existe encore après l’abandon de la lutte armée par ETA. Les générations qui ont suivi le bombardement de Gernika avions hérité de cette violence et de ce poids, et il nous revient de transmettre aux générations futures un tout autre avenir.

Nous sommes conscients que pendant cette longue période de lutte armée nous avons provoqué beaucoup de douleurs, et beaucoup de dommages qui ne peuvent être réparés. Dans la mesure où les préjudices subis l’ont été en conséquence du conflit, nous voulons exprimer du respect envers les morts, les blessés et les victimes des actions d’ETA. Nous en sommes sincèrement navrés.

À la suite d’erreurs ou de mauvaises décisions, ETA a également provoqué des victimes étrangères au conflit, tant au Pays Basque qu’ailleurs. Nous savons que, contraints par les besoins de toutes sortes liés à la lutte armée, notre action a engendré des préjudices à des citoyens et des citoyennes qui n’avaient aucune responsabilité. Nous avons également provoqué des dommages graves sans retour possible. A ces personnes et à leurs familles, nous leur demandons pardon. Ces mots ne résoudront pas ce qui est arrivé, et ne calmeront pas la douleur. Nous le disons avec respect, sans intention de provoquer davantage de peine.

Nous comprenons que de nombreuses personnes considèrent et affirment que notre action a été inacceptable et injuste, et nous le respectons, car on ne peut forcer personne à dire ce qu’il ne pense ou ne sent pas. Pour beaucoup d’autres, même sous-couvert de la loi, les actions menées conjointement par les forces de l’Etat et celles de la Communauté autonome sont totalement injustes, et ces personnes non plus ne méritent pas d’être humiliées. Dans le cas contraire, cela reviendrait à dire qu’il y a eu des dommages justes que l’on pourrait applaudir. ETA, en revanche, a une autre position : si seulement rien de tout cela n’était arrivé, si seulement la liberté et la paix s’étaient installées au Pays Basque depuis longtemps.

Personne ne peut changer le passé, mais le pire qui pourrait arriver serait d’essayer de le défigurer ou d’occulter certains épisodes. Reconnaissons tous notre responsabilité et le mal causé. Bien que nous ne partagions pas le même point de vue ni les mêmes sentiments, nous devrions tous reconnaître, avec respect, la souffrance vécue par l’autre. C’est cela qu’ETA souhaite exprimer.

Précisément, au regard du futur, la réconciliation est une des tâches que nous devons mener au Pays Basque, et dans une certaine mesure, c’est déjà en train de se faire avec honnêteté entre les citoyens. C’est un exercice nécessaire pour faire émerger la vérité de façon constructive, guérir les blessures et construire des garanties pour que cette souffrance ne se reproduise plus. Une solution démocratique du conflit politique permettra de construire la paix et d’obtenir la liberté au Pays Basque. Pour éteindre définitivement les braises de Gernika.

Pays Basque, le 8 avril 2018

Euskadi Ta Askatasuna

E.T.A




20000 personnes à Bayonne pour la résolution du conflit

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A Bayonne, le 8 avril a marqué la fin du désarmement d’ETA, mais surtout, une nouvelle phase dans le processus de paix au Pays Basque. Les ‘artisans de la paix’ ont lu un manifeste définissant les principes d’une résolution intégrale du conflit.

Le 7 avril ETA  avait publié ce communiqué :

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L’organisation armée ETA dénonce la fermeture de l’espace de dialogue

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L’organisation armée ETA dénonce la fermeture de l’espace de dialogue  dans Lutte armée imagescabzp99j

LU DANS LE JOURNAL DU PAYS BASQUE DU 27/03/2013

Près de trois semaines après l’annonce, dans la presse espagnole, de la fermeture d’un espace de dialogue avec le gouvernement espagnol à Oslo en Norvège, ETA est sortie de son silence. Dans un communiqué de presse daté du 17 mars 2013 et publié hier dans son intégralité par le site d’information naiz.info, l’organisation armée est revenue sur cet événement en indiquant qu’il “retarde et complique la résolution du conflit”.

À travers la longue note rendue publique en fin d’après-midi, ETA retrace le parcours de cet espace de dialogue et explique les raisons de sa fermeture. “Le gouvernement espagnol n’a jamais montré aucun sérieux et a laissé mourir cet espace de dialogue quand il ne l’a pas directement attaqué avec ses services secrets”, déplore l’organisation qui rappelle que sa démarche est “sérieuse et constructive”.

Le communiqué de presse indique également que des “propositions précises et courageuses” ont été faites au gouvernement français dans le but de développer le processus de paix. Selon l’organisation armée, Paris aurait reconnu la “solidité des propositions” formulées, mais aurait “choisi de s’aligner” sur les positions de Madrid.

Prêt à parler du désarmement

Dans la seconde partie du communiqué, ETA s’oppose à une utilisation “malveillante” du thème du désarmement qui servirait aux États à “occulter leur entière responsabilité dans le blocage du processus de paix”. C’est pourquoi l’organisation armée a rappelé, comme l’ont indiqué à plusieurs reprises les acteurs internationaux, sa disposition à dialoguer autour de son désarmement, mais uniquement dans le cadre d’un débat qui viserait à “dépasser définitivement toutes les conséquences du conflit”.

Au mois de novembre, déjà, elle avait proposé un “agenda pour la paix” pour aborder les questions relatives au désarmement, mais aussi aux réfugiés, aux prisonniers, aux victimes ou encore à la démilitarisation.

La délégation reste “active”

Malgré la fermeture de l’espace de dialogue, l’organisation armée rappelle dans la dernière partie de son communiqué son engagement en faveur d’une résolution définitive du conflit. Elle indique notamment que la délégation qu’elle a nommée pour mener les discussions restera “active” et appelle “l’ensemble des acteurs” à se mobiliser. Et de conclure : “Nous n’allons pas céder face aux difficultés. Parce que le Pays Basque mérite la paix et la liberté.”




Communiqué de ETA 15 novembre 2012

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Communiqué de ETA 15 novembre 2012 dans Lutte armée ETA-Euskadi_Ta_Askatasuna

ETA a adressé au Pays Basque un communiqué envoyé au quotidien GARA pour indiquer qu’il est prêt à négocier sa dissolution. Il fixe à trois les thèmes de la négociation exclusive : le retour des prisonniers au Pays Basque, les formules et délais du désarmement et la dissolution de ses structures, et l’adaptation des forces policières au Pays Basque à une situation de fin de confrontation armée.

Communiqué de ETA à Euskal Herria

A la suite de la conférence de Aiete et un an après l’annonce de l’arrêt de la pratique de la lutte armée ETA organisation socialiste révolutionnaire de libération nationale veut faire part à Euskal Herria de ses réflexions et de ces propositions.

Tout d’abord, ETA veut dénoncer la régression qui a lieu depuis la décision d’arrêt de la lutte armée. Ceux qui avant cette déclaration étaient favorables au processus de paix à travers un dialogue et un accord sont en train de faire marche arrière.

En plus de fermer la porte au dialogue les gouvernements français et espagnol suivent la route contraire au règlement du conflit, à l’intérieur d’un agenda de destruction de la paix. La manière d’agir avec les prisonniers et réfugiés politiques basques, les actions répressives des dernières semaines, les menaces et les déclarations des deux ministres de l’intérieur sont éclairantes.

Certaines organisations politiques n’ont pas davantage adopté d’attitude constructive. Souvent les intérêts des partis politiques passent avant la volonté de la société. Ainsi pour des calculs électoraux ou pour maintenir une attitude d’imposition, les tentatives de ralentir et de défigurer le processus ont été nombreuses et prolongent les souffrances.

ETA veut faire remarquer que par le passé ces mêmes attitudes ont éloigné le règlement du conflit. Et aujourd’hui le risque de laisser le processus sans issue est évidente. ETA veut souligner que la voie de la répression est stérile. Les états peuvent détruire les possibilités de paix, mais ainsi ils ne pourront jamais résoudre le conflit.

Lorsque la seule proposition est la fermeture et une répression cruelle, lorsque se refusent les solutions démocratiques pour dépasser le conflit, on alimente la confrontation.

C’est cela qui est en jeu: la possibilité d’obtenir un règlement solide et durable du conflit. La possibilité de construire un avenir en paix et en liberté pour Euskal Herria.

Malgré tout, ETA pense que nous disposons de forces suffisantes pour faire face au blocus et amener le processus en avant. Mais nous devons donner des pas pour éviter l’installation du blocus et que la déception ne s’installe. Nous devons redoubler d’efforts. Pour ETA, la société basque, ses acteurs, tous les citoyens doivent être les protagonistes majeurs du processus. La communauté internationale ne devrait pas renoncer devant le blocus. Une partie du conflit a répondu favorablement à la proposition d’Aiete, elle a le soutien de la majorité de la société basque, c’est suffisant pour aller de l’avant. Après un long cycle d’élections ETA espère que les partis politiques agiront de manière responsable et constructive. Pour sa part ETA veut affirmer sa volonté de travailler à la résolution du conflit, pour casser le blocus, dans le but de trouver des issues efficaces dans le développement du processus.

Il faut un agenda pour la paix.

Devant les agressions des états, les obstacles et les attitudes négatives, sur la base de la feuille de route de Aiete, ETA pense qu’un agenda pour la paix est nécessaire. En partant de l’engagement de chacun nous devons avancer vers un renforcement des efforts communs en faveur du processus. Le but de cet agenda serait d’amener les états au règlement du conflit et à une structuration du processus de paix.

Il faudrait construire l’agenda pour la paix sur trois colonnes

  • répondre a la situation d’exception: la répression, le non respect des droits civils et politiques et surtout de manière urgente répondre à la situation des prisonniers politiques basques.
  • faire entendre la revendication en faveur du règlement du conflit, depuis tous les coins d’Euskal Herria faire parvenir jusqu’à Paris et Madrid la volonté de paix
  • élargir les voies du dialogue, créer des espaces pour atteindre des accords.

Proposition de ETA

Durant cette année ETA s’est efforcé d’engager un dialogue avec les gouvernements français et espagnol. En effet, ces gouvernements sont au courant de l’engagement sincère de ETA pour l’ouverture d’un dialogue. De la même manière ETA veut présenter ses propositions persuadée qu’il existe des raisons suffisantes pour avancer. Cette proposition est basée sur la volonté de mettre fin de manière durable et ordonnée à la confrontation armée, pour déposer une base saine à la paix de façon complémentaire au processus démocratique qui doit s’instaurer en Euskal Herri.

Pour ETA le processus pour dépasser le conflit devrait avoir deux objectifs

Il faut résoudre le problème des prisonniers et de tous ceux qui ont du quitter leur famille en raison de la confrontation.

Les forces qui ont participé à la confrontation armée doivent s’adapter à la nouvelle situation, amener la normalisation démocratique, pour que le processus démocratique en Pays Basque se développe sans menace, en toute liberté.

Pour atteindre ces objectifs ETA propose un agenda pour le dialogue.

  • des délais et des formules pour que tous les prisonniers et réfugiés basques rentrent en Euskal Herria
  • des délais et des formules pour le désarmement, pour défaire la structure militaire et engager la démobilisation
  • des délais en adaptant la fin de la présence des forces de confrontation armée qui se trouvent en Pays basque.

Il faudrait ajouter trois remarques sur l’agenda:

Il est connu que dans la confrontation les états ont utilisé la force et provoqué des crimes ( torture, guerre sale, exécution de militants de ETA…) et pour cela il n’y a pas de prisonnier car les forces des états ont agit dans impunité totale. Ainsi ETA ne renonce pas à la nécessité de reconnaissance de la vérité et de la responsabilité des états.

En ce qui concerne les personnes ayant décidé de partir d’Euskal Herria en raison de l’action armée, ETA pense qu’à la suite de sa décision ce problème est en voie de règlement.

La confrontation a provoqué des victimes. C’est une conséquence du conflit que le processus de paix doit étudier. Il faut envisager cela de manière différente et aborder ces problèmes de point de vues différents, cela demande de nombreuses démarches, et dépasse donc cet agenda. De toute façon ETA est prête à intégrer cette problématique à l’agenda sur la voie de la vérité et la reconnaissance de chacun.

Ceci étant la proposition de ETA nous affirmons que nous sommes prêts à écouter et étudier les propositions de la France et de l’Espagne.

Si nous atteignons un accord sur les points abordés plus haut, une voie serait ouverte pour poursuivre dans ce sens. La poursuite de l’accord, le dépassement du conflit amènerait la fin définitive de la confrontation armée.

Dans ce contexte, au-delà des pas donnés pour atteindre un accord, ETA prendra des décisions pour s’adapter à la nouvelle situation en fonction de nos objectifs politiques, du processus de paix et de ce que demande le moment politique lui-même.

Pour tout cela, ETA en réaffirmant sa bonne foi, veut faire savoir qu’elle continuera à œuvrer en faveur de la possibilité du règlement du conflit de manière déterminée.

En Euskal Herria le 15 novembre 2012




Nouveau pas de ETA

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ETA annonce l’arrêt définitif de ses activités armées dans un communiqué reçu en trois langues (basque, français, espagnol) aujourd’hui, 20 octobre 2011, par la rédaction du JOURNAL DU PAYS BASQUE. L’organisation armée invite, par ailleurs, les Etats français et espagnol à entamer des discussions sur « les conséquences du conflit ».  Elle appelle enfin la société basque à « agir avec responsabilité et courage » vis-à-vis du processus de résolution du conflit, « jusqu’à la construction d’un scénario de paix et de liberté ». 21/10/2011

Déclaration d’ETA

Euskadi Ta Askatasuna, organisation socialiste révolutionnaire basque de libération nationale, souhaite à travers cette Déclaration faire savoir sa décision au Peuple Basque :

ETA considère que la Conférence Internationale qui a récemment eu lieu en Pays Basque est une initiative de grande importance politique. La résolution accordée rassemble les ingrédients pour une solution intégrale au conflit et compte avec le soutien de larges secteurs de la société basque et de la communauté internationale.

Un nouveau cycle politique est en train de s’ouvrir en Pays Basque. Nous nous trouvons devant une opportunité historique pour trouver une solution juste et démocratique à ce conflit politique séculier. Face à la violence et à la répression, le dialogue et l’accord doivent caractériser le nouveau cycle. La reconnaissance du Pays Basque et le respect de la volonté populaire doivent l’emporter sur l’imposition. Tel est le désir de la majorité de la société basque.

Ces longues années de lutte ont permis cette opportunité. Le chemin n’a pas été facile. La dureté de la lutte a emporté à jamais de nombreux compagnons. D’autres subissent la prison ou l’exil. Nous leur adressons notre reconnaissance et notre hommage le plus sincère.

Dorénavant, le chemin ne sera pas pour autant plus facile. Face à l’imposition qui est toujours présente, chaque pas, chaque gain sera la fruit des efforts et de la lutte de la société basque. Tout au long de ces années, le Peuple Basque a accumulé l’expérience et la force nécessaires pour affronter ce chemin, et en a également la détermination.

Il est temps de regarder le futur avec espoir. Il est temps aussi d’agir avec responsabilité et courage.

Pour toutes ces raisons,

ETA a décidé l’arrêt définitif de son activité armée. ETA lance un appel aux gouvernements d’Espagne et de France pour ouvrir un processus de dialogue direct qui aura comme objectif la résolution des conséquences du conflit et, en conséquence, le dépassement de la confrontation armée. A travers cette déclaration historique, ETA montre son engagement clair, ferme et définitif.

Enfin, ETA lance un appel à la société basque pour qu’elle s’implique dans ce processus de résolution jusqu’à la construction d’un scénario de paix et de liberté.

Vive le Pays Basque libre ! Vive le Pays Basque socialiste !

Jo ta ke independentzia eta sozialismoa lortu arte !

En Euskal Herria, le 20 octobre 2011

Euskadi Ta Askatasuna

E.T.A.

EDITORIAL du JPB par Antton ETXEBERRI

Déclaration historique pour une nouvelle ère politique

Avec un communiqué ne souffrant d’aucune ambiguïté, l’organisation Euskadi Ta Askatasuna (ETA) annonce publiquement l’arrêt définitif de toute action armée, et réitère son appel aux gouvernements français et espagnol pour le dialogue politique. Trois jours à peine après la Conférence pour la Paix organisée à Donostia, ETA s’engage de manière unilatérale pour l’abandon définitif de la lutte armée, 52 années après sa création.

Ce faisant, l’organisation impulse un nouvel engagement des plus importants pour la mise en place de la résolution du conflit. Elle confirme également ses précédentes déclarations d’engagement en faveur de la paix, et confirme son adhésion complète au processus de réflexion appelé Zutik Euskal Herria, porté par la gauche abertzale dans son ensemble, qui a démarré par la Déclaration d’Altsasu le 14 novembre 2009. Réflexion qui a abouti aux accords de Gernika le 25 septembre 2010.

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ETA prend la parole, les partis réagissent

21072011

Le 7 juillet dernier ETA a transmis un communiqué qui a été publié par deux journaux dont GARA. 

Le bi-mensuel Ekaitza dans son dernier numéro, en reprend les idées essentielles, ainsi que les principales réactions publiques.  

Ce communiqué d’ETA, dont nous avons retenu toutes les idées essentielles,  a suscité de nombreuses réactions. En voici les plus importantes, issues de tous les milieux politiques intéressés par la situation au Pays Basque.   

La coalition Bildu (composée d’Eusko Alkartasuna, Alternatiba et Ezker Abertzalea) a accueilli très positivement ce communiqué d’ETA. Bildu considère que ce communiqué « confirme la possibilité ouverte en Euskal Herri de cheminer vers la paix ». Elle appelle tous les acteurs impliqués dans une démarche de résolution du conflit que connaît le Pays Basque à agir pour « une paix définitive et une normalisation politique susceptible d’apporter une vraie démocratie au pays ». Elle réaffirme son souhait d’une « paix juste, dans laquelle tous les droits, aussi bien individuels que collectifs, soient reconnus, et les droits civils et politiques respectés et garantis ». Elle ajoute qu’elle travaille pour un « droit d’autodétermination » ouvrant la porte à « l’obtention, si c’est ce que décident les citoyens basques de manière pacifique et démocratique, de tous les projets politiques, y compris l’indépendance ». 

EA considère que l’acteur principal du changement politique, c’est la société basque, et plus concrètement l’ensemble «indépendantiste et souverainiste progressiste qui a fait le pari de l’accumulation des forces abertzale, beaucoup plus ample que la gauche abertzale historique, et acteur essentiel du succès électoral de Bildu». Alternatiba a également réservé le meilleur accueil au communiqué d’ETA, rappelant que lorsqu’ ETA a annoncé son cessez-le-feu il y a six mois, Alternatiba a montré son désir qu’il s’agisse là « du début de la fin ». 

Le Lehendakari Patxi Lopez s’est montré pour le moins circonspect ; il a déclaré, à propos du communiqué, ne pas savoir «ce qu’attend la gauche abertzale pour exiger, avec le reste des démocrates, la disparition d’ETA». Son conseiller à l’Intérieur, encore plus réticent, n’a trouvé dans ce communiqué « aucune nouveauté digne d’être mentionnée », ajoutant que la seule déclaration attendue de l’organisation armée est «celle dans laquelle elle annoncera qu’elle arrête définitivement toutes les activités terroristes». 

Le président du PNV, Iñigo Urkullu, quant à lui, a sommé la gauche abertzale de mettre en demeure l’organisation ETA «de cesser définitivement son activité  armée; il a évoqué «les tentations qui existent chez les dirigeants du PP d’illégaliser aussi Bildu, et pas seulement Sortu». 

Les réactions de partis d’extrême droite (ou de droite, tel le PP) espagnols reflètent leur désarroi après le succès de Bildu aux élections du 22 mai dernier ; ils déclarent tous, en effet, que le communiqué d’ETA apporte la preuve du fait que Bildu, c’est la même chose qu’ETA, et que, par conséquent, l’illégalisation de Bildu et de ses élus doit être prononcée dans les plus brefs délais.

Voilà qui démontre une fois de plus, s’il en était besoin, que le vrai problème de l’Espagne, ce n’est pas ETA et sa lutte armée, mais l’indépendantisme de gauche et la présence dans les institutions des abertzale socialistes… 

Communiqué d’ETA du 7 juillet 2011

etamuralhachaserpientenouvelobs.jpg  L’organisation armée basque socialiste révolutionnaire de libération nationale a remis un nouveau communiqué daté du 7 juillet 2011 aux journaux basques Gara et Berria qui l’ont publié le mercredi 13 juillet. ETA fait part de ses réflexions  «sur le moment très important que notre pays est en train de vivre» actuellement

«Les développements de ces derniers mois et particulièrement les résultats des élections qui ont eu lieu en Araba, Bizkaia, Gipuzkoa et Nafarroa Garaia [Alava, Biscaye, Guipuzcoa et Haute-Navarre – Ndlr] ont planté une borne dans la nouvelle période qui s’ouvre, en montrant qu’il y a place pour l’espérance dans les défis du futur au Pays Basque». 

La situation politique actuelle «ne peut pas s’expliquer sans prendre en compte le combat exemplaire que notre pays a mené antérieurement, durant de longues années». Ce combat s’est fondé sur deux éléments : «La résistance face à l’oppression et la construction nationale.»

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COMMUNIQUE DE ETA

30032011

L’organisation armée ETA a, dans un communiqué publié dimanche, confirmé le “cessez-le-feu permanent,  général et vérifiable par la communauté internationale” qu’elle avait rendu public en janvier dernier et qu’elle assure maintenir depuis de nombreux mois maintenant. Dans son communiqué l’organisation dénonce le fait que les états français et espagnol aient rejeté la proposition d’ouverture d’un processus démocratique en Pays Basque mais pour autant elle maintient son cessez-le-feu. D’autre part au vu du refus de reconnaissance de l’organisation armée par les états elle propose que la vérification se fasse de façon “non formelle” par une commission internationale.

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COMMUNIQUÉ DE EUSKADI TA ASKATASUNA AU PEUPLE BASQUE 

L’ETA, organisation socialiste révolutionnaire basque pour la libération nationale, souhaite soumettre ses réflexions au peuple basque, près de trois mois après l’initiative du 10 janvier. 

Ces derniers temps, deux blocs se dessinent de plus en plus clairement sur la scène politique de l’Euskal Herria. Le bloc de ceux qui souhaitent s’engager dans un scénario de paix, d’une part, et celui de qui veut perpétuer l’imposition et le blocage, de l’autre. Car la période actuelle se caractérise par la confrontation et la lutte entre les partisans de la résolution définitive du conflit grâce à la mise en place d’un processus démocratique et les tenants du verrouillage de l’opportunité actuelle au moyen de la répression et de la négation.

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NOUVEAU PROCES DE MILITANTS BASQUES

27032011

DEVANT LA COUR D’ASSISES SPECIALE DE PARIS

Les prisonniers basques Peio Eskizabel Urtuzaga de Lasarte et Manu Ugartemendia Isasa de Orereta sont jugés depuis le 17 mars dernier devant la Cour d’Assises spéciale de Paris.  Tous deux sont prisonniers depuis le 28 avril 2005, cela fait 6 ans qu’ils attendent leur procès.

Voici  la déclaration lue par les deux militants lors de l’ouverture de leur procès.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs

 Le peuple basque est un petit peuple, très ancien et très digne, qui vit depuis des siècles des deux côtés de la rivière Bidasoa et de la chaîne des Pyrénées. Il a été connu comme Etat sous différents noms, Vasconia, Royaume de Navarre… avant même la création des Etats d’Espagne et de France. Il a su, malgré de multiples essais d’assimilation par des forces étrangères, garder son identité culturelle autour de sa langue nationale, l’euskara.

 Mais malheureusement, au niveau politique, l’Etat basque, nommé Royaume de Navarre, a disparu en 1522 sous le feu des envahisseurs castillans. A partir de ce moment, la France et l’Espagne, créant une frontière artificielle, se sont partagé notre pays. Et ils veulent nous forcer à devenir soit espagnols, soit français.

 Et nous, tout simplement, car nous ne sommes ni espagnols, ni français, nous voulons rester basques et vivre dans un Etat basque indépendant, dans une Europe en liberté.

 

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