Procès des Artisans de la Paix à Paris – Avril 2024

13042024

Les 3 et 4  avril 2024 Béatrice Molle Haran et  Jean Noel Etcheverry étaient jugés au tribunal correctionnel de Paris pour l’action de Louhosoa en décembre 2016. Face à l’inaction des Etats espagnols et français dans le processus de paix engagé au Pays Basque,  ils avaient entrepris avec Michel Tubiana, Michel Bergouignan et Michel Berhocoirigoin, ces trois derniers aujourd’hui décédés,  de neutraliser une partie de l’arsenal militaire que l’organisation ETA leur avait remis à cet effet.

Ils avaient alors été arrêtés et suite aux manifestations massives qui avaient eu lieu avaient étés relâchés.

C’est grâce à cette action que le désarmement général de ETA a été réalisé en avril 2017 par la société civile.

Plus de sept ans après, de nombreuses personnes, élus, militants, citoyens, sont venus les soutenir pour ce procès.

proces louhoso 2

Juan Salazar Fagoaga était présent durant les jours d’audience; il a consacré l’émission Txalaparta sur FPP du  13 avril à cet évènement.

Si vous avez manqué le direct, vous pouvez l’écouter avec le lien ci-dessous :

 




JOSU URRUTIKOETXEA EN DANGER

9082019

Les autorités judiciaires sont incapables de garantir les soins élémentaires à sa santé.

 

josu

Arrêté dans un hôpital public en France alors qu’il recevait un traitement d’urgence pour une maladie grave, la santé de Josu Urrutikoetxea n’a cessé de se dégrader suite à une série de manquements qu’il subit depuis son incarcération.

Selon les préconisations délivrées auprès du procureur par le médecin qui l’avait ausculté à l’hôpital de Sallanches le 16 mai 2019, Josu Urrutikoetxea aurait dû être opéré au plus tard sous 30 jours.

Lors de l’audience devant le juge des libertés le 17 mai 2019, l’état de santé de Josu Urrutikoetxea avait été au centre des débats. La décision du juge des libertés pointait alors que Josu Urrutikoetxea devait être opéré dans les plus brefs délais conformément à ceux indiqués par le corps médical afin que sa situation de santé puisse être compatible avec une mesure de privation de liberté.

Depuis, trois mois de détention se sont écoulés et nous sommes dans l’obligation de constater que l’administration pénitentiaire et les autorités judiciaires sont dans l’incapacité de garantir les soins élémentaires que doit recevoir Josu Urrutikoetxea.

Première négligence : le dossier médical de Josu Urrutikoetxea a été égaré entre le tribunal de Bonneville, lieu de sa première présentation judiciaire le 16 mai 2019, et le Tribunal de Paris. Les services médicaux du centre pénitentiaire de la Santé ont attendu plusieurs semaines avant de reconstituer partiellement son dossier.

Deuxième négligence : l’opération qu’il devait subir d’urgence a été annulée par deux fois.

Le 15 juillet, alors que les services hospitaliers se tenaient prêts pour cette première intervention chirurgicale, celle-ci a été annulée par les services judiciaires pour raisons de sécurité.

Puis, de nouveau le 29 juillet, en raison d’une nouvelle négligence de la part de l’administration pénitentiaire. En effet, cette dernière opération a dû être annulée alors que Josu Urrutikoetxea se trouvait déjà dans le bloc opératoire, les services de la prison de la Santé n’ayant pas respecté le protocole médical minimal consistant à administrer un traitement préventif antibiotique avant opération. Qui plus est, les médecins ont constaté, ce jour-là, que Josu Urrutikoetxea avait entre temps contracté une double infection.

C’est la sonde urinaire qui aurait dû être retirée deux mois et demi avant, et qu’il porte toujours depuis son arrestation, qui est responsable de ces deux dernières infections. Cette sonde ne pourra lui être retirée qu’au moment de l’intervention chirurgicale qu’il attend depuis le 16 mai.

Troisième négligence : souffrant de fièvre depuis de nombreux jours, il a dû attendre le 3 août pour être enfin appelé à l’infirmerie du centre pénitentiaire, puis le 5 août pour que deux antibiothérapies lui soient prodiguées afin de faire face à la double infection bactérienne (un staphylocoque et une deuxième bactérie qui n’a à ce jour toujours pas été identifiée).

Nous envoyons toute notre solidarité à la famille de Josu Urrutikoetxea et nous appelons les acteurs politiques, sociaux et syndicaux du Pays Basque et de l’État français à unir leurs forces pour mettre fin à une situation qui viole les droits les plus fondamentaux.

Nous considérons que rien ne peut justifier l’attitude des autorités pénitentiaires et judiciaires, dont les agissements sont en train de mettre en danger, consciemment et volontairement, la vie d’une personne qui est sous leur surveillance et leur responsabilité, ce qui provoque de la souffrance physique et morale tant à lui-même qu’à son entourage affectif et familial.

Etxerat en appelle au bon sens et à la responsabilité. Tous les efforts et le travail menés depuis des années par la société basque, ses acteurs politiques et sociaux et ses institutions, ont pour objectif de dépasser les vieux scénarios et les agissements basés sur le chantage et la vengeance.

Face à la répétition de ces négligences, nous demandons que la décision de la Cour d’Appel de Paris du mercredi 19 juin ordonnant la mise en liberté sous contrôle judiciaire de Josu Urrutikoetxea soit appliquée, pour qu’il puisse être à l’avenir convenablement traité et soigné dans un cadre médical adapté et respectueux des droits fondamentaux.

ETXERAT, le 9 août 2019

 




Huerta de Peralta borrokan !

13012019

Depuis le 26 décembre dernier, les travailleurs agricoles de la société « Huerta de Peralta » situé en Navarre sont en grève illimitée. Avec le soutien du syndicat LAB, ils exigent la réintégration de quatre de leurs camarades licenciés par un patron qui ne fait qu’exploiter une main d’oeuvre principalement issue du Maroc. La police forale présente sur place tente de déloger les grévistes à grands coups de matraque. Dans la nuit du 27 au 28 décembre, la répression s’est abattue sur le délégué LAB, Houssine Yagoubi qui s’est retrouvé inconscient au sol.

C’est avec force que nous soutenons les grévistes dans leur lutte contre les profiteurs et la répression.

Le Comité de Solidarité avec le Peuple Basque de Paris apporte son appui aux travailleur-ses du Pays Basque pour leur émancipation !

Vivre, travailler et décider au Pays Basque !
Paris , le 28 décembre 2018




Paris / 10 juin / Conférence sur les disparitions politiques

29042017

Appel à la Conférence sur les disparitions politiques
10 juin 2017 à 14 heures
Bourse du Travail
3 rue du Château d’Eau Paris 10ème

Tract Conf. Disp Tract Conf. DispTract Conf. Disp

La disparition est une forme spéciale de violence de l’Etat contre le Peuple. Une des choses les plus cruelles pour les familles de disparu-e-s est de ne pas savoir où sont leurs êtres chers, s’ils sont encore en vie ou morts. La disparition est un terrorisme d’Etat. En général, les victimes sont torturées et assassinées. Leurs cadavres sont le plus souvent cachés ou détruits.

Sur tous les continents les aspirations à une vie libre et humaine, les luttes de résistance de celles et ceux qui survivent à l’oppression, à l’exploitation, à la misère, sont réprimées par des Etats totalitaires ou prétendument démocratiques.

Par les disparitions, lors de gardes à vue ou d’enlèvements, les états non seulement font en sorte d’éradiquer toute résistance, mais encore de terroriser les proches des militant-e-s et la société tout entière.

Il faut que cessent ces gardes à vues, ces enlèvements, ces disparitions forcées, ces violences et cette répression.

Cette Conférence va accueillir des proches de disparu-e-s, des militant-e-s des droits humains attachés à la démocratie et à la liberté en provenance des différents continents.

Le sort des disparu-e-s doit être mis en lumière par tous ceux qui, vivant encore, veulent que la réalité enfin apparaisse au grand jour. Pour que ces vies ne soient pas perdues en vain, il faut dénoncer et combattre ces crimes commis par les Etats contre les Peuples.

Premiers signataires : ICAD FRANCE (Comité international contre les disparitions forcées et la torture), SKB, ACTIT, HDK, CSPB (Comité de solidarité avec le Peuple Basque – Paris), ROC/ML, Collectif solidarité pour la lutte de Pérou, une proche de disparu de Colombie, les révolutionnaires de Chili et d’Argentine.




Quand l’État français veut faire taire la solidarité du Peuple basque avec ses prisonniers

30122016

Ce mardi 27 décembre, de jeunes militants du mouvement de jeunesse basque Aitzina ont manifesté leur solidarité avec les prisonnières et prisonniers politiques basques, dont ils demandent la libération.

paris-aitzina

 

Cela fait en effet cinq ans que l’organisation ETA a décidé de mettre fin à la lutte armée, pour qu’avec toute la société basque la lutte pour le droit à décider du Peuple basque se poursuive sous des formes exclusivement pacifiques et démocratiques. Pourtant, les États espagnols et français continuent de maintenir enfermés, dispersés et très éloignés de leurs proches des centaines de militantes et de militants basques.

En même temps que d’autres jeunes s’enchaînaient aux grilles de la Direction de l’administration pénitentiaire à Madrid, six jeunes militants ont fait de même aux grilles du Palais de Justice de Paris en brandissant des drapeaux demandant le retour des prisonnier-ère-s à la maison.

À Madrid, la police espagnole a relâché les jeunes manifestants après avoir relevé leur identité. Mais à Paris, les six militants, plus un autre jeune qui les accompagnait, ont été interpellés et placés en garde à vue pendant 48 heures, et ceci dans des conditions inacceptables : les garçons ont été maintenus enfermés à 5 dans une seule cellule de 9 mètres carrés. Ils ont été jugés jeudi soir en comparution immédiate. Après les avoir présentés comme « sympathisants de l’ETA » le tribunal les a condamnés à des amendes pénales de 500 à 1 000 euros chacun pour manifestation non autorisée et refus de prélèvement d’empreintes et d’ADN, tout en reconnaissant pourtant le caractère pacifique et non violent de cette manifestation.

Par sa brutalité, cette réaction des pouvoirs publics montre combien l’État français, qui s’est enfermé dans un refus injustifiable de toute solution politique au conflit basque et de toute reconnaissance des droits de ce peuple, craint les initiatives de la société civile. C’est aussi ce qu’a mis en lumière la récente arrestation de cinq personnalités souhaitant accompagner le processus de désarmement de l’ETA, arrestation au cours de laquelle notre ministre de l’Intérieur n’a pas hésité à ajouter le mensonge au ridicule, ainsi que l’a dénoncé le Président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme.

Le Comité de solidarité avec le Peuple basque s’élève contre le traitement policier et la condamnation de ces jeunes militants, et appelle tous les progressistes et démocrates à leur manifester soutien et solidarité pour cette action digne et nécessaire face à l’immobilisme irresponsable de nos gouvernants.
Paris, le 30 décembre 2016

COMITÉ DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE BASQUE

 

 




Les prisonniers politiques basques de Villepinte en lutte

19122016

Depuis le 18 novembre les prisonniers basques incarcérés à la prison  de Villepinte (93) sont au mitard pour demander des conditions dignes de détention. Ils nous ont fait parvenir une lettre d’information sur leur situation. Aujourd’hui, en soutien, famille et ami-es souhaitons apporter notre soutien et dénoncer cette situation lamentable en envoyant massivement une lettre à la Directrice de la prison et au Ministre de la Justice.

Modèles de lettres : fichier pdf herriaren gutuna

arka igor_fr

Lettre des prisonniers politiques basques de Villepinte

Maison d’arrêt de Villepinte, décembre 2016

Kaixo Euskal Herria,

Par cette lettre , nous, Arkaitz Agirregabiria et Igor Uriarte, membres du Collectif des prisonnier-es politiques basques (EPPK) , incarcérés à la Maison d’Arrêt de Villepinte, souhaitons vous informer de notre situation carcérale. En effet, cela fait déjà un an suite à l’arrivée de la nouvelle Direction de Villepinte que nous subissons des attaques à nos droits fondamentaux. Dès leur arrivée , ils ont souhaité restreindre nos conditions de visite , que nos camarades incarcérés avaient obtenus par la lutte. Une fois de plus , c’est grace à la lutte que nous avons mené à l’intérieur de la prison ( refus de quitter la cellule, blocage, mitard), à la solidarité du Pays Basque notamment par un envoi massif de lettres que ces restrictions exigées par la Direction soient moins , et à maintenir des conditions de visites dignes. Cependant , ces restrictions des droits fondamentaux se sont poursuivies, affectant différents aspects de notre vie quotidienne, comme:

  • La santé: ils nous ont supprimé les douches médicales. Ce certificat médical nous permettait une douche quotidienne, aujourd’hui réduite à trois fois par semaine. Nous avons de grandes difficultés pour obtenir des rendez-vous avec les différents spécialistes des services médicaux. On se demande où disparaissent nos courriers de sollicitation de rendez -vous?
  • Les activités: les horaires des promenades ont été réduits (de 3 heures à 2h30) et de sport (de 4 heures à 3 heures maintenant). Refus d’accès à différentes installations et ressources (comme la Bibliothèque). Difficultés d’accès au Service scolaire, restriction d’activités…
  • La communication extérieure: difficultés constantes d’accès à la cabine téléphonique du module, retard injustifié du courrier (de 10-15 jours à 5 semaines à 1 mois aujourd’hui).
  • Le service de cantine: gestion et services déficients de l’entreprise GEPSA, absence de cantine extérieure, détérioration dans les quantités et qualités alimentaires, conditions d’hygiène déplorable lors de la distribution…

A cette liste il faut rajouter la dernière atteinte à nos conditions de vie, l’imposition de partager la cellule. Les Maisons d’Arrêts reçoivent essentiellement des personnes en détention préventive, n’ accomplissant pas de longues peines (1,2 ou 3ans ), on peut les définir comme des prisons de transit. En aucun cas, ces lieux n’ont été conçu pour maintenir en détention des personnes sur une longue durée. Cependant les prisonniers politiques basques y passons souvent de nombreuses années . Il est alors d’autant plus indispensable lorsque l’on passe 21 heures dans des cellules de même pas 9m², d’être seul pour un minimum de dignité.

Depuis les actions jihadistes perpétrées dans l’Etat français, cet Etat a profité de cette situation pour restreindre des droits et des libertés au nom de la sécurité. Ils font la guerre au delà de leurs frontières et assigne à la discipline la classe ouvrière à l’intérieur de leur pays par la restriction de ses droits. L’Etat de Droit s’est converti en Etat d’exception,dont la prison est le reflet.

Qualques chiffres représentatifs sur les prisons dans lequelles nous sommes en préventive: il y a 46.075 prisonniers pour une capacité de 33.263. Ceci est révélateur de la situation honteuse des prisons françaises, d’un pays qui se prétend être à l’origine de la Déclaration des Droits de l’Homme. L’Etat et ses geôliers n’ont aucun intérêt à mettre fin à cette situation. Les prisons sont devenus un véritable négoce public- privé. Plus il y a de prisonniers , plus il y a de bénéfices.

Face à cette situation nous, prisonniers nous sommes obligés de limiter ces abus afin que nos droits et notre dignité soient respectées. C’est pour toutes ces raisons que nous refusons d’être regroupés en cellule. Il faut d’ailleurs préciser qu’une loi française datant de 1958 confirme ce droit à une cellule individuelle, bien que ce droit ne soit pas souvent respecté. C’est grâce à la lutte que les prisonniers politiques basques ont perpétué ce droit.

Pour poursuivre , voici le texte que nous avons lu devant un membre de la Direction lors d’une Commission Disciplinaire.

“Nous comparaissons devant cette commission pour expliquer les motifs de notre refus d’être regroupé en cellule. Depuis 2010 , la surpopulation carcérale n’est que la suite logique des années précédentes mais lourde de de conséquences, par exemple: des personnes dormant par terre, des bagarres entre co-détenus… Nous sommes en novembre 2016 et cette situation se poursuit. Quelques chiffres données par la Direction Interregionale de Paris en ce mois de novembre 2016 : la surpopulation à Fleury-Merogis est de 154%, à Nanterre de 174,8%, à Osny de 156,5%, à Villepinte de 184,7%, à Bois d’Arcy de 178,8%, à Fresnes de 184,9%,
à Meaux de 185,7%. Selon les mêmes sources 1.422 personnes dorment parterre. Dans les prisons en préventive de Paris et alentours, la capacité opérationnelle est de 7.050 prisonniers alors qu’il y en a 11.751, donc 166,7% de surpopulation. L’Etat français et sont mal nommé Ministère de la Justice violent les droits des prisonniers et nous pousse aux limites en tant qu’être humain. Cette
situation qui perdure depuis de nombreuses années refléte bien le peu d’intérêts portés par l’Etat français aux personnes incarcérés. Nous sommes les encombrants de la société qu’ils veulent nous imposer, et tout ce qui passe à l’intérieur des murs ne transparaît pas à l’extérieur, tout le monde s’en fiche.

Durant de nombreuses années , tous ces différents responsables appliquant la Justice sont restés indifférents face à cette situation inhumaine. Aujourd’hui, les 2 prisonniers politiques basques incarcérés à Villepinte sommes châtiés car nous revendiquons notre droit à rester seul en cellule (jusqu’à présent de par notre profil nous avons toujours été seul en cellule). Parce nous réclamons que notre dignité soit respectée , parce que nous demandons que vous appliquiez votre loi.

Nous sommes convaincus qu’à cette heure, cette prison est plus rentable que jamais, car il n’y a jamais eu autant de “consommateurs”. Comment est-il possible face à une violation permanente des droits, que l’administration et une entreprise privée fassent des bénéfices? Cela nous paraît lamentable!

Ils ont converti les prisonniers en des numéros. Là où il peut y en avoir qu’un seul on en place 2, là où c’est 2 on en met 3, là où c’est 4… Quand les prisonniers que nous sommes, ne sommes plus que de simples numéros et marchandises, la situation est très grave! Madame la Directrice la responsabilité de cette situation est celle de l’Etat , la votre, mais en aucun cas celle des prisonniers qu’ils demeurent seul ou pas en cellule. Demander à un prisonnier “s’il n’a pas honte d’être seul en cellule alors que d’autres dorment parterre?” , comme l’a fait la Directrice Mme Poplin, c’est de la pure hypocrisie! Vous êtes aveuglés par le pouvoir et en oubliez que nous défendons nos droits et notre dignité.

L’un d’entre nous a déjà passé 6 ans et demi seul en cellule, enfermé 21 heures dans un espace de même pas 9 m² ( surface à laquelle il faut enlever la place du lit, des WC, de l’armoire, de la table et du lavabo) à 950 km de chez nous, sans aucune possibilité d’intimité avec nos compagnes. L’un d’entre nous, est qualifié de DPS (Détenu Particulièrement Surveillé qui pour raison de sécurité, selon votre loi, devrait être seul encellule), il est depuis 6ans et demi en préventive et doit encore attendre un an avant d’être à nouveau jugé et ce alors que la France a déjà été condamné par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour avoir violé les délais pour l’un des nôtres. Mais cela aussi vous êtes égal!

Tout cela pour dire que nous connaissons bien les dures conditions carcérales, et nous savons que des personnes doivent parfois dormir parterre en cellule. Dans l’Etat français on peut incarcérer des personnes pour quelques jours, quelques mois… Nous, nous restons là…Madame la Directrice, si de votre point de vue, vous souhaitez que nous soyons tous au même niveau , nous n’avons pas la même vision des choses. Qui se préoccupe de notre situation?Vous, certainement pas. Vous êtes venus nous imposer votre décision s’en prendre en compte notre situation. Vous êtes venus par la force revendiquer que c’est votre droit. Ce ne sont pas deux lits qui vont résoudre un problème structurel. Mais vous avez encore procédé sans dialogue, sans respect.

La Sous Directrice a essayé de nous convaincre que nous n’avons aucun droit à désobéir aux ordres du personnel pénitentiaire, remarque à laquelle nous avons répondu que “nous accomplirions ces ordres tant qu’ils n’attentent pas à notre dignité. Et de poursuivre, bien que notre dignité soit mise à mal nous n’avons “aucun droit à la désobéissance”, notre réponse fut alors des plus claire: oui, Madame la Sous Directrice nous avons des droits. En prison, on nous enlève la liberté, mais pas la liberté de prendre des décisions, dont nous assumons les conséquences, et cela les prisonniers politiques basques l’avons toujours fait .

C’est vous qui n’assumez pas les conséquences de ce système judiciaire malade, car vous continuiez à remplir les prisons sans aucune limite. CETTE SITUATION DOIT PRENDRE FIN! Car si ce n’est nous mêmes qui défendons nos droits, personne ne le fera. Nous défendons nos droits de la seule façon qui nous est possible , en désobéissant aux ordres qui ne respectent pas nos droits , sans
violence, sans insulte, mais avec des arguments et une attitude fermes. Nous vous sollicitons à nouveau afin de respecter notre droit à une cellule individuelle , ici et ailleurs, comme à tous nos camarades dans la même situation à Fleury, fresnes, Osny et Meaux… que ce droit soit respecté.”

Pour le moment , ce problème nous affectent à ceux qui sommes incarcérés à Villepinte. Les autres camarades de lutte doivent supporter la surpopulation d’une autre manière, mais pour l’instant il semblerait que le droit à la cellule individuelle soit maintenu. Mais nous savons aussi que les conditions de vie carcérale se dégradent de jour en jour. C’est pour tout cela que nous encourageons la société basque à participer à toutes les initiatives en faveur du respect des droits des prisonnier-es , qu’ils soient malades, éloignés, ayant accompli les ¾ de leur peine, à tout ceux et celles qui luttent pour des conditions de vie décentes… et bien sur! En faveur de notre retour à la maison. La clé est dans le travail en commun entre le Collectif EPPK et la société basque. C’est par l’engagement et la lutte que nous allons y parvenir! Enfin , pour terminer nous lançons un appel à tout Euskal Herria pour participer à la manifestation de janvier 2017 organisée par Sare, pour remplir les rues de Bilbo et à partir de cette date à rester mobilser dans les diffrentes dynamiques pour la liberté de notre peuple et notre retour chez nous.

JO TA KE! Aurrera Bolie!!

AMNISTIA ETA AUTODETERMINAZIOA

EPPK de la maison d’arrêt de Villepinte , décembre 2016




Free Nekane !

19122016

L’Espagne torture encore

Free Nekane ! dans Répression Espagne-Torture

Pour la neuvième fois, les juridictions internationales viennent de condamner l’Espagne pour sa pratique de la torture et pour ne pas mener d’enquêtes suite aux plaintes des prisonniers basques détenus dans ses prisons. Le gouvernement régional basque a récemment révélé un rapport qui précise les faits : plus de 4000 personnes auraient été torturées entre 1960 et 2013, certaines à plusieurs reprises. L’Etat espagnol nie se livrer à la torture, mais s’en sert effectivement pour obtenir des aveux, ce qui lui permet à la fois de contourner ses propres lois contre cette pratique et de condamner les militants de la cause basque à de lourdes peines.

Le cas de Nekane Txapartegi illustre cette situation scandaleuse. Cette journaliste basque, détenue à Zurich, fait l’objet d’une demande d’extradition déposée par l’Espagne. La Suisse pourrait céder à cette demande pour éviter un gel diplomatique avec l’Espagne, qui reproche à Nekane d’avoir collaboré avec l’ETA en 1999. Mais sa condamnation est fondée sur des aveux prononcés sous la torture, alors qu’elle était détenue dans les sous-sol d’un commissariat de Madrid, sans contacts avec ses proches et ses avocats. Comble de l’horreur, Nekane a été asphyxiée, frappée, dénudée et violée à plusieurs reprises par les agents espagnols.

La prison et la torture sont des moyens utilisés par l’Etat espagnol pour maintenir une chape de plomb sur la société basque, qui est majoritairement favorable à l’auto-détermination. Cette répression est inacceptable. Nous apportons notre soutien à Nekane comme à tous les prisonniers politiques basques, dont nous exigeons la libération. La jeunesse basque aspire à une vie sans répression.

Free Nekane !

Source : http://marxiste.org/international/europe/espagne/2078-l-espagne-torture-encore




Point juridique sur les demandes de libérations conditionnelles

17112016

Par l’avocate Klara Rouget :

Image de prévisualisation YouTube

Source : Bagoaz




Vidéos contre la dispersion

10112016

Témoignages des fils de Josu Arkauz et du frère d’Ibon Goieaskoetxea

Image de prévisualisation YouTube

Zarautz-Fresnes-Zarautz : 1648 km

Image de prévisualisation YouTube

Source : Bagoaz




Emission « Ca booste sous les pavés vs. CSPB » du mardi 30/08/2016

31082016

Comme tous les derniers mardis du mois de 22h30 à 00h30, le CSPB était présent sur Radio Libertaire mardi 30 août. Retrouvez le podcast de cette émission d’actualité traitant, ce mois-ci, des fêtes de Bilbao, du mouvement féministe basque, des luttes des prisonnières et prisonniers politiques, du parcours de l’internationaliste basque Asier Guridi, de l’histoire du militant Mikel Zabalza (torturé et assassiné en 1985), de l’interdiction faite au syndicat LAB de se présenter aux élections TPE dans l’État français ainsi qu’une présentation des élections autonomiques dans la Communauté Autonome Basque du 25 septembre prochain. Et, comme à chaque fois, de nombreuses chansons venues tout droit d’Euskal Herria.

N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques en nous contactant par mail ou en commentant cet article.







Jeunesse et Développement |
RELATOS DE EDGAR |
Politique buzz en Eure-et-Loir |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Luisant Pour Tous
| Collectif antilibéral de Ch...
| Blog de Michel Issindou